La fiscalité du viager

Lorsque l’on parle d’argent et de vente immobilière, un point à ne pas négliger est la fiscalité. Et vous n’êtes pas sans savoir que la France est loin d’être réputée pour sa générosité fiscale ! Ainsi, ne pas connaître ni anticiper la fiscalité dans une vente en viager peut être la source de sacrées déconvenues. Cela est d’autant plus regrettable qu’elles auraient pu être évitées.

En effet, le viager n’échappe pas à l’impôt mais peut présenter certains avantages et abattements.

Comment fonctionne la fiscalité dans une vente en viager ?

La fiscalité en France prend plusieurs formes. Ainsi, la TVA, l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les plus-values sont tous les trois des formes de fiscalité. Lorsque l’on parle de fiscalité pour un viager, il est donc important de préciser de quel impôt on parle.

Ce que l’on appelle familièrement les « frais de notaire » sont principalement des impôts que l’on appelle aussi « frais de mutation ». Une page de notre site y est dédiée et traite également des droits de succession (= frais de succession), un paramètre important à étudier notamment si l’on a des enfants.

Quel impôt sur les plus-value immobilières dans un viager ?

La vente en viager est une vente immobilière et reste donc soumise aux mêmes règles de fiscalité (lien vers site sur les PV immobilières) que les ventes immobilières classiques.

Ainsi, pour un viager occupé, s’agissant de sa résidence principale, le vendeur est totalement exonéré de taxe sur les plus-values. Pour tout autre type de résidence, il faudra calculer la valeur de la plus-value et en déduire l’impôt dû en tenant compte des abattements pour durée de détention. Afin de calculer la plus-value, le prix de vente retenu correspond au montant du bouquet additionné de la valeur capitalisée de la rente.

La rente perçue dans le cadre d’un viager est fiscalisée !

Les rentes perçues par le vendeur sont imposables en tant que rentes viagères à titre onéreux, au barème progressif de l'Impôt sur le Revenu (IR). Toutefois, le vendeur bénéfice d’un abattement fiscal selon son âge au moment de la vente.

La fraction imposable est déterminée une fois pour toutes au moment de la vente, et fixée de la manière suivante :

Ainsi, si vous avez 65 ans, que votre taux marginal d’imposition est de 15 % et que vous percevez une rente viagère de 1 200 euros par mois, votre impôt mensuel s’élève à 72 € (1 200*30 %*15 %).

Dans le cadre d’un viager sans rente, le vendeur évite donc d’augmenter son impôt sur le revenu. De même, si la rente est limitée dans le temps, comme par exemple dans une vente à terme, elle n’est pas imposable.

Fiscalité du patrimoine - Impôt sur la Fortune Immobilière : les droits de chacun sont à déclarer

Lors de la vente en viager occupé, le vendeur conserve l’usufruit ou un droit d’usage et d’habitation du bien. Dans un cas comme dans l'autre, il doit déclarer la valeur de ce droit au titre de l'Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI). Le droit d'usage et d'habitation comme l'usufruit sont calculés à partir du même barème fiscal (lien vers le site des impôts). Toutefois, le droit d'usage étant plus restreint, un abattement est appliqué.

Les impôts locaux

Le vendeur, dans le cadre d’un viager occupé, doit continuer de s’acquitter, s’il en est redevable, de la taxe d’habitation et de la taxe d’enlèvements des ordures ménagères, puisqu’il habite toujours dans le logement. Le paiement de la taxe foncière est conventionnel selon les parties.

Vous le saviez certainement déjà, mais nous ne serions pas en France si la question de l’impôt était simple. Heureusement, les experts Vivalia sont à votre disposition pour en discuter, car avec le fisc on ne négocie pas !

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